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QUE DIRE DE « NINA » LA PIÈCE ACTUELLEMENT A LA COMÉDIE ROYALE CLAUDE VOLTER A BRUXELLES


Bien sûr, il faut habiter Bruxelles c’est nettement plus simple pour se rendre à la Comédie Royale Claude Volter située dans la commune de Woluwe ST Pierre… institution méritante du théâtre privé créée par un grand passionné et reprise par un autre fou aventureux.  Quoiqu’il en soit, il faut découvrir le lieu et les tauliers Stéphanie Moriaux et Michel de Warzée  ( oui ! il y a du cactus dans l’air Jérôme est le fils de Michel qui comme lui du haut de ses 80 ans ne manque pas de piquant)

« NINA » un boulevard écrit par André Roussin est à l’affiche de la Comédie Royale Claude Volter. Le mari , la femme et l’amant restent la marque de fabrique du boulevard. Elvire Popesco fut l’actrice fétiche d’André Roussin. Les férus du théâtre de boulevard ou de l’émission « Au théâtre de soir » se souviennent de ses interprétations de la « MAMMA ».

    Mais, la pièce datant de 1949 est créée au 'Théâtre des Bouffes Parisiens', nous a semblé un peu à la traine d’une société qui a changé un peu les codes. Certes ‘NINA’ sublime la femme avec ironie, en faisant de l’homme un animal à sa botte, pour l’époque c’était incontestablement audacieux.

Ce boulevard d’après-guerre nous ramène aux années ou le message moderne devait titiller et interpeller la société phallocrate.  De nos jours célébrer le droit des femmes à l’adultère n’est pas d’actualité puisque la femme est libre. « NINA » est une femme forte amoureuse de l’amour, elle revendique son rôle de maitresse et coince avec la complicité involontaire de son mari cocu, son amant qui veut rompre lâchement. La pièce a pris coup de vieux, il y a dix ans encore en bouleversant les codes du vaudeville traditionnels elle passait mieux. Quoiqu’il en soit, le déplacement vaut le coup, cela reste un classique à connaitre en passant un bon moment.

La pièce repose sur Stéphanie Moriau dans le rôle de « NINA » à la fois extravagante, malicieuse et excitée. Décidément, cette actrice est talentueuse, adroite et subtile dans tous ses rôles. Son amour pour ce métier est un modèle pour toutes celles qui voudraient monter sur les planches. Mademoiselle Moriau, une comédienne qui ne semble ne pas chercher la gloire. Sa passion affective ne fouine pas autour des feux précaires médiatiques.

Le mari cocu, mais pas dupe répond au doux nom de Adolphe . Celui qui endosse le rôle pour les fêtes de fin d’année , c’est Michel de Warzée qui « s’engalabruse » quelque peu dans son personnage de fonctionnaire du ministère des Finances. Chacune de ses répliques et grimaces fait mouche et déclenche l’hilarité. Il est heureux dans ce lit adultérin qui lui semble douillet.

L’amant Laurent Renard prudent est parfait. Il incarne à la perfection le tombeur de femmes,  en bout de course insatiable chercheur de maitresse.

Accompagné d’Elena ma petite fille de 16 ans …inutile de vous dire qu’elle ne connaissait pas ‘NINA’ et encore moins André Roussin l’auteur et membre de l’Académie française.




Moi , j’étais heureux de lui faire découvrir ce lieu magique du théâtre bruxellois.

En sortant, elle me confia, je n’ai pas tout aimé, mais je voulais connaitre la fin. Pas plus de commentaires, si ce n’est ceux qu’elle a faits immédiatement sur son smartphone à ses amis… ah si !  J’oubliais sa question embarrassante : « dis papoune y’avait tout de même beaucoup de vieux dans la salle », moi , je n’ai rien dit, car mes cheveux blancs m’embarrassaient.

Je suis vrai à vous d’être juste.   Hervé Meillon

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