Je suis venu vous présenter mes hommages…
‘La Passionata’ vient d’emporter paisiblement comme un coup de torchon Guy Marchand. Ce parisien pure souche aimait à cultiver son apparence de vieux bourru jouisseur.
Désinvolte du cinéma en tournant tout de même plus de 150 films qu’il pratiquait pour remplir son compte en banque et rassurer son banquier. Sa vraie passion, c’était la chanson.
C’était un drôle de personnage qui se disait être un ‘joyeux branleur’ de la vie. Il en profitait largement. Il aimait les chevaux autant que sa clarinette, les voitures et les femmes.
Sa passion pour Django Reinhard et St Germain des Prés l’amènera à la chanson. Nestor Burma à l’imperméable indémodable restera son personnage préféré.
Le crooner s’en est allé :
«Au début de ma vie ,on m’a toujours un peu ringardisé, mais parfois c’était presque de la jalousie, parce que j’étais jeune et beau, que j’avais un physique à la Rudolph Valentino, ou alors parce que je faisais penser à un représentant de commerce. On me trouvait beau et con, mais on peut être laid et con aussi ! Le crooner, c’est toujours le clown blanc, le ringard. Les gens détestent ce genre-là. »
Sa voix de velours va manquer. Sa mort fout le blues.
Guy Marchand restera un éternel inclassable mais n'est-ce pas la plus belle qualité de la vie du moins celle d'une belle destinée. Vous étiez tango … tango même le jour de votre enterrement.
Hervé Meillon
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