AVIGNON 2025 LA NUIT DU 14
- Hervé Meillon
- 24 juil.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 juil.

Théâtre des Brunes
« Bien que ces vaches de bourgeois, bien que ces vaches de bourgeois
Les appellent des filles de joie, les appellent des filles de joie
C'est pas tous les jours qu'elles rigolent, parole, parole
C'est pas tous les jours qu'elles rigolent »… Ce sont les paroles de la ‘Complainte des filles de joie’ signées Brassens qui donnent le ton à cette pièce qui représente vraiment le théâtre vivant.
Nous sommes en 1900, une maison close. Les prostituées y sont pétillantes avec le verbe haut qui réjouit. Les demoiselles du plaisir, sous la haute autorité de la matrone Madame Léonie, accueillent une nouvelle venue, Louise. Il faut lui apprendre les codes du métier. La petite nouvelle est confrontée aux clients et à leurs envies. Louise tout doucement trouve sa cadence. Les filles nous emmènent dans leur monde avec jubilation. Mais un accident tragique va bouleverser leur destin. Après moultes réflexions, elles prennent une décision qui au lieu de les fracasser va les unir face au drame…
Tout est magistral dans ce spectacle. Les émotions y sont fortes et puissantes. La mise en scène et l’écriture nous tiennent en haleine jusqu’au bout. Les costumes d’époque et de circonstances emballent les prestations de ces prostituées d’une époque non révolue. Bien entendu le jeu des cinq comédiennes et du seul comédien de la troupe qui se glisse dans tous les personnages masculins est phénoménal. Les musiques originales de cette pièce sont touchantes.
Il n’y a rien de pathos et pas besoin du mot « résiliant », employé à tort et à travers pour définir ce petit chez d’œuvre. Un hymne aux femmes.
Je suis vrai à vous d’être juste.
Hervé MEILLON. Chroniqueur médias : -TV-Radio-Podcast-Presse écrite…



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